L’amour interdit



Julie Gauss, une jeune femme dans la vingtaine, était l’aînée de deux garçons et issue d’une famille immensément riche. Depuis toujours, son avenir, comme celui de ses frères, était tout tracé : ils étaient les héritiers désignés de l’entreprise familiale, un empire bâti sur la fabrication de vin et de vodka. Sa famille ne laissait aucune place à l’improvisation ni aux choix personnels. Dans la famille Gauss, on ne choisissait pas sa destinée, on la suivait.


Julie poursuivait sa dernière année d’études à la prestigieuse école de Saint-Gall, une institution réservée à l’élite. Brillante, populaire, et habituée à évoluer dans un cercle fermé de privilégiés, elle faisait partie des figures incontournables de l’établissement. Sa famille était l’un des plus grands donateurs de l’école, ce qui lui conférait une certaine influence.


Mais chaque année, l’école attribuait une bourse complète à un étudiant méritant, issu d’un milieu modeste. Cette année-là, le bénéficiaire de cette opportunité rare était Charles Park, un jeune homme studieux, déterminé, mais venant d’une famille pauvre.


Deux mondes opposés

Charles était en terminale, dans la même classe que Julie. Dès son arrivée, il fut immédiatement catalogué comme un intrus par les autres élèves, méprisé pour son statut social. Il portait un vieux sac à dos déchiré, ses baskets étaient usées, et son uniforme, bien que propre, ne possédait pas la coupe impeccable des vêtements de ses camarades fortunés.


Dans les couloirs, les moqueries allaient bon train. Certains élèves l’ignoraient royalement, d’autres le harcelaient ouvertement, profitant de la moindre occasion pour lui rappeler qu’il n’avait pas sa place parmi eux.


Mais Julie, elle, ne supportait pas l’injustice.


À plusieurs reprises, elle intervint en sa faveur, rappelant à ses amis de le laisser tranquille. Elle ne le défendait pas par pitié, mais par principe. Cependant, elle et Charles n’étaient pas amis. Ils n’appartenaient pas au même monde.


Un jour, pourtant, un simple geste changea tout.


Un premier échange


Julie avait oublié sa boîte de lunettes dans la classe après un cours. Charles, qui s’en était aperçu, la saisit et se précipita dans les couloirs à sa recherche. Il la trouva près des casiers, en pleine discussion avec ses amies.


— Julie ! Attends !


Elle se retourna, surprise. Il s’approcha d’elle et lui tendit la boîte.


— Tu as oublié ça sur ton bureau.


Julie la prit et lui adressa un sourire sincère.


— Merci, Charles.


C’était la première fois qu’ils se parlaient en dehors d’une discussion de groupe en classe. Rien de plus qu’un simple échange, et pourtant, ce fut le début d’un lien fragile et inattendu.


Au fil des jours, ils commencèrent à s’adresser quelques mots de temps en temps. Un bonjour échangé, une question sur un devoir, un sourire furtif en classe.


Mais dans la famille Gauss, il y avait une règle d’or : ne fréquenter que des personnes de même rang social.


Et cette règle, Julie était sur le point de la briser.



Une relation interdite


Lentement, une complicité s’installa entre eux. Lorsqu’ils étaient en classe, Julie n’hésitait plus à engager la conversation avec lui, à s’asseoir à côté de lui en bibliothèque ou à lui prêter ses notes.


Un jour, alors qu’ils se retrouvaient seuls après un cours, Julie lui demanda :


— Tu as toujours voulu venir à Saint-Gall ?


Charles haussa les épaules.


— Oui… C’était mon rêve. J’ai travaillé dur pour avoir cette bourse. Mais parfois, j’ai l’impression de ne pas être le bienvenu ici.


Julie baissa les yeux. Elle savait de quoi il parlait.


— Les autres sont injustes avec toi. Mais ne les écoute pas. Tu mérites ta place ici autant qu’eux.


Le regard de Charles s’adoucit. Il n’avait jamais imaginé qu’une fille comme Julie, issue de l’élite, puisse réellement le comprendre.


Ce fut ce soir-là que leur amitié dérapa pour devenir quelque chose de plus intense.


Une semaine plus tard, Julie invita Charles à la rejoindre discrètement dans le jardin de l’école après les cours. Il accepta, intrigué.


Ils parlèrent longtemps, oubliant le temps, oubliant les règles et les interdits. La frontière entre leurs deux mondes commença à s’effacer, remplacée par une connexion indéniable.


Mais dans l’ombre, quelqu’un les observait.


Et bientôt, la famille Gauss allait découvrir l’impensable.


To be continued.............




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